Châteaulin - jeudi 4 août 2016
Il y a des passions qui se transmettent de génération en génération. C'est le cas du handball chez la famille Flao. Quatre des cinq membres de la famille ont pratiqué ce sport ou le pratiquent encore, d'une façon assez remarquable...
Dans la famille Flao, je voudrais le fils cadet. Pioche! Il est au gymnase... Six jours sur sept, parents comme enfants vivent et pensent handball, avec pour seul répit le dimanche (à part quand Cathy, la maman, se propose comme gardienne de but à la plage). L'origine de cette passion commune ? Il ne faut pas la chercher très loin... C'est Alain Flao, le papa. S'étant illustré en niveau national à Rennes dans les années 80, l'ancien arrière gauche a aussi brillamment clôturé sa carrière à Châteaulin en tant que capitaine lors de la saison 93/95. Depuis, Alain Flao s'est démultiplié en trois exemplaires : Julien, l'aîné, Yann, le deuxième et Antoine, le cadet.
Meilleur buteur du championnat de France
Si Julien a arrêté le handball en 2007, les deux autres y sont plongés quasiment quotidiennement. « Yann joue en nationale 3 depuis qu'il a 17 ans, à Hennebont, et Antoine est demi-centre à Châteaulin, équipe qui a terminé troisième cette année du championnat de France moins de 17 ans », annonce fièrement leur père. Et le palmarès d'Antoine ne s'arrête pas là... Il a été élu meilleur buteur du championnat de France pour la saison 2015-2016 et a été sélectionné en équipe de France UGSEL (Union générale sportive de l'enseignement libre).
Du 7 au 14 juillet, le jeune prodige est allé disputer les Jeux olympiques des lycées catholiques (Jeux de la Fisec), en finissant deuxième du classement général par équipe. « Ça m'a laissé d'excellents souvenirs », commente Antoine, qui durant quelques jours, a porté fièrement le maillot bleu, blanc et rouge.
Les études avant tout
Son père, assis à ses côtés, l'accompagne, tout comme son frère, en veillant au grain. « Je me sers de mon expérience sportive pour guider les garçons, surtout au niveau des études ». Yann rentre cette année en licence professionnelle de commerce et Antoine est en section S. Pour concilier les études avec leur passion, les deux jeunes hommes ont choisi le lycée sport-études Saint-Sébastien (CLE) de Landerneau. Un investissement moral, mais aussi économique. Antoine a fait le choix du sport en quittant tous ses copains afin d'intégrer la filière, à 3.000 € l'année. Ainsi, le petit dernier des Flao s'entraîne 12 heures par semaine, tout en étudiant. Une condition sine qua non pour Alain, qui considère « qu'être joueur de hand professionnel ne permet pas de vivre (à part quelques joueurs dans le monde), alors le plus important, ça reste les études. » Mais dans le fond de leur tête, les deux sportifs gardent cette envie que leur a transmise leur père « d'aller le plus haut possible, au sens propre comme au figuré. » En attendant, toute la famille (Cathy et Julien y compris) sera assurément devant la télévision lors de Jeux olympiques de Rio, les yeux rivés sur l'équipe de France de handball.