Châteaulin - jeudi 5 janvier 2017
Après la trêve des confiseurs, le club de handball de Châteaulin repart sur les chapeaux de roue pour cette deuxième partie de saison, malgré les sanctions infligées en décembre par la ligue de Bretagne.
L'Amicale laïque Châteaulin HB ne s'attendait pas à recevoir un tel coup de massue pour un non-respect de ses obligations, notamment dans le domaine arbitral. Les dirigeants châteaulinois avouent ne pas comprendre une application à charge aussi forte et ont organisé la résistance. « La fronde, que nous avons initiée auprès des 31 clubs régionaux sanctionnés comme nous, a pour but de demander à la région de prendre en compte les réalités du club, que la Ligue ne dédit ni ne contredit », explique Marylène Tavennec, la présidente du club.
Rebondir sur le terrain
Ces pénalisations de treize points pour l'ensemble du club auraient pu avoir un impact dramatique, mais il n'en a rien été. « Le club a su faire face », précise le bureau.
L'équipe fanion masculine, leader sportif de son groupe, a su écarter, pour le moment, l'un de ses principaux concurrents, le pays de Vannes HB, et s'apprête, samedi, à se mesurer à l'autre prétendant à l'accession, le Lesneven - Le Folgoët HB (2). « Avec la hargne qu'il montre depuis le retrait des points, j'ai un groupe encore plus motivé, capable de remonter en Prénational en mai prochain, confie Mickaël Kernéïs, l'entraîneur. L'équipe féminine, quant à elle, n'a jamais été aussi déterminée. Les deux dernières victoires face à des concurrents directs au maintien ont apporté beaucoup de satisfactions à la responsable de l'équipe, Morgane Lallaouret. On se battra jusqu'au bout ! ».
Nouvelle configuration
Cette nouvelle donne a d'abord dérouté les responsables du club mais les rassure désormais. « Le club s'exprime d'abord par la formation qu'elle propose et son approche compétitive du handball », explique ainsi Thierry Goulard, le gérant sportif du club. Au-delà des discours, cette situation aura eu le mérite, selon les dirigeants, de réveiller les consciences du handball local. « Il n'y a pas, d'un côté, les dirigeants et, de l'autre, les pratiquants. Il y a les acteurs du club, qui se doivent de s'impliquer tous. C'est cela qu'il faudra développer pour éviter les écueils d'une réglementation draconienne », explique Yves Kerdévez, le porte-parole des clubs sanctionnés.
