Fin de l'Entente avec Pleyben, rupture de la convention avec le Centre labellisé d'entraînement (Cle) de Landerneau pour l'emploi partagé de Mickaël Kernéis : le club de hand vit une fin de saison difficile. Moyennant quoi, il affiche la volonté ferme de rebondir à l'échelle du pays de Châteaulin.
Remontés, les dirigeants du club de hand. Dimanche, au cours de l'assemblée générale, ils n'ont pas caché leur amertume suite à deux décisions unilatérales qui les impactent lourdement. Celle du comité départemental de hand, tout d'abord, qui a rompu la convention avec le club pour la mise à disposition de Mickaël Kernéis au Cle de Landerneau. Convention qui avait été signée lors de l'embauche de l'entraîneur par le club, celui-ci ne pouvant supporter seul cette charge salariale qui représente un quart de son budget de 136.000 €.
Partenariat avec Polysonnance
« Les explications du comité ne sont pas claires », a commenté Christophe Kowal. « Il avance des raisons financières bien que son budget contredise cet argument. Il parle d'un besoin de pérennisation des postes internes. Je pense que c'est surtout une décision politique ». Conséquence, les dirigeants ont dû, dans l'urgence, trouver des heures pour compléter le temps partiel de Mickaël Kernéis effectué au sein du club. Un partenariat avec Polysonnance a été conclu. Il interviendra une douzaine d'heures par semaine dans différentes écoles du bassin châteaulinois, dans le cadre du Poly'Skol. « Cela va dans le sens du développement du club », positive le président.
Un centre local d'entraînement
En complément, Mickaël Kernéis animera des séances de formation mixtes, à destination des lycéens, trois fois par semaine. Le club crée ainsi son propre centre local d'entraînement, avec l'ambition d'instaurer une vraie collaboration avec les établissements scolaires. « Et pourquoi pas, à terme, créer un centre labellisé », avance le président. Dans ce même esprit de mailler le territoire, l'entraîneur sera mis à disposition de clubs locaux deux fois par semaine. Des discussions sont en cours. Ce ne sera en tout cas pas avec le club de Pleyben qui a décidé de mettre un terme à l'entente qui concernait six équipes. Décision motivée, d'après Christophe Kowal, par le fait que leurs joueurs, après 17 ans, préfèrent venir à Châteaulin. « C'est une erreur monumentale car on avait un embryon de structure en Centre-Finistère ».
Rapprochement avec Plomodiern
Les incidences sont multiples pour l'ALHB : baisse des ressources en salles, en encadrants et, surtout, en joueurs. Ce qui brouille les perspectives pour la future saison. Une chose est sûre cependant, « on ne pourra pas former des équipes dans toutes les catégories d'âge ». Là encore, pour les dirigeants, la solution tiendra dans le rapprochement avec d'autres clubs du territoire, notamment celui de Plomodiern avec lequel des pourparlers sont engagés. « On a bon espoir qu'ils aboutissent l'an prochain ». D'une manière globale, le devenir du club doit se construire à l'échelle du territoire. « Imaginer des ententes ou fusions de différents clubs du bassin, c'est la seule solution pour exister en Centre-Finistère et enrayer la baisse des effectifs ». L'ALHB est en perte de vitesse de ce côté depuis trois ans, avec 220 licenciés contre 240. Cette année, il doit aussi gérer plusieurs départs chez les seniors, à l'image de Yann Flao et Titouan Louarn qui ont signé à Hennebont. Autant dire que le travail ne manque pas.
Gwénaëlle Le Ny
Châteaulin - mardi 16 juin 2015
