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La presse saison 2022-2023

Comment le Finistère veut monter le niveau chez les garçons

Les 16 joueurs du CLE brestois de la saison 2022-2023. (Photo Rémy Quéméner)

Un Centre d’entraînement labellisé (CLE) a vu le jour en septembre à Brest, à l’initiative de quatre clubs finistériens. L’objectif est clair : que le niveau du handball masculin monte dans le département.

En Finistère, l’Avenir du Ponant et Morlaix-Plougonven représentent ce qu’il se fait de mieux chez les seniors garçons (N3). Dans le département proche des 10 000 licenciés, 50 % sont des hommes, 50 % des féminines, et si le Finistère a une équipe en LFH chez les filles, une en N1, trois en N2, huit en N3, les hommes plafonnent, cette année, au cinquième niveau national.


« En octobre 2021, la Ligue de Bretagne a souhaité réunir les clubs nationaux et prénationaux avec la volonté de développer des structures déjà existantes, ou d’en créer, retrace Amélie Sigwart, conseillère technique fédérale. Il y a un vivier important de joueurs dans le département mais rien ne permettait d’avoir davantage d’entraînements, et donc obtenir un niveau de jeu supérieur ».

Un effectif de 30 joueurs au maximum

Le constat est posé il y a un an et demi. La réflexion s’intensifie avec le temps et en septembre, trois CLE voient le jour. Un à Concarneau, un à Morlaix, un à Brest. Pour mettre en branle ce dernier, à la pointe du Finistère, Saint-Renan - Guilers, Locmaria-Plouzané, Pont-de-l’Iroise et Aulne-Porzay s’unissent et une collaboration avec le lycée « La Croix Rouge La Salle » est ficelée. « Les infrastructures y sont idéales, détaille Christophe Guégan, membre du comité de pilotage. La Ligue subventionne à hauteur de 10 000 euros, la ville de Brest à 2 500 euros et les quatre clubs partenaires mettent à disposition leur salarié sur une séance ».
Chaque semaine, six entraînements sont programmés, plus celui en club le vendredi et le match le week-end. Ancien responsable du pôle espoirs féminin à Brest, Thierry Guégan est le coach référent du projet. «L’idée est de proposer des choses que les clubs n’ont pas le temps de mettre en place, détaille-t-il. 70% de notre travail, c’est de l’athlétisation avec le but de transformer le geste technique. Pratiquement tous se sont vraiment améliorés depuis septembre, on commence à faire des exercices inimaginables il y a deux mois de cela».
Pour cette première saison, 16 joueurs forment le CLE brestois, issus des quatre clubs fondateurs, mais aussi de la Cavale Blanche, du BBH et Plabennec. «À terme, on aimerait fonctionner sur un effectif de 25-30 entre la seconde, la première et la terminale», précise Christophe Guégan. Les «contrats», d’un an, sont renouvelables chaque saison et les tests d’entrée pour la saison prochaine auront lieu le 5avril.

« Qu’un club émerge sur le bassin brestois»

Récemment, dans nos colonnes, l’entraîneur du pôle Espoirs de Cesson-Sévigné, Mirko Perisic pointait du doigt le manque de niveau intermédiaire, lui qui souhaiterait voir, à moyen terme, entre vingt et trente équipes dans les niveaux nationaux, en Bretagne. « Le CLE n’a pas pour but de faire de l’ombre au pôle car les meilleurs Bretons doivent y aller, précise Thierry Guégan. L’ambition est qu’un club émerge sur le bassin brestois. Il faudra aussi y associer les finances, mais c’est jouable ». « Seul, c’est compliqué de mener un tel projet, résume Jean-Marc Le Gall, vice-président du PIHB. La promotion du hand masculin manque dans le Finistère. On a tous de l’ambition, et pas forcément au détriment des autres ».